Pierre Pestieau
Il y a un peu plus de 30
ans, nous nous sommes, mon co-blogeur et moi, intéressés à la question suivante: « Dans quelle mesure la manière dont les
communes belges sont gérées dépend-elle de la couleur politique du conseil
communal? » Cette étude (1) faisait suite à un ouvrage du politologue
Denis Lacorne, Les notables rouges (Presses de la FNSP, Paris 1980). La
conclusion de notre étude comme celle de Lacorne étaient que la couleur
importait peu. Fallait-il désespérer de la politique et de la capacité de
changer la société de la gauche? Pas vraiment. A l’époque, on se rassurait en pensant que les communes
avaient somme toute peu de responsabilités à part la gestion quotidienne de tâches
très concrètes telles que le ramassage et le traitement des ordures ménagères.
Or, jusqu’à preuve du contraire il n’y a pas d’ordures rouges ou bleues et
encore moins vertes (encore que beaucoup de légumes soient jetés alors qu’ils
sont frais). On se rassurait aussi en écoutant les édiles de gauche nous dire
que même si leur gestion n’était pas différente de celle de droite, elle se
faisait avec davantage de cœur.