mercredi 31 mai 2017

Trump redécouvre la courbe de Laffer

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Victor Ginsburgh

Notre Donald est devenu international (international en américain) depuis son incroyable (unbelievable, amazing, fantastic, great) tournée de la semaine dernière pendant que quelques-uns de ses esclaves préparaient le budget à Washington.

Figure 1. La vraie fausse courbe de Laffer, dommage pour la serviette
Le titre d’un article du NYT (1) paru avant la fabrication du budget, prévoit bien les choses : « Les réductions d’impôts seront sans doute plus dommageables que celles de Reagan ». L’auteur de l’article était à l’époque un jeune journaliste en charge de la question, et a donc vécu de près les réductions d’impôts gigantesques (huge, gigantic) justifiées par un certain Arthur Laffer qui avait dessiné une courbe sur une serviette lors d’un dîner avec un autre Donald (Rumsfeld, lui aussi de sinistre mémoire) qui a d’ailleurs aussi été conseiller de Donald international (international) lors de sa campagne électorale.

Que dit cette courbe ? Lorsque le taux de prélèvement sur les revenus du travail, est égal à zéro les impôts récoltés sont évidemment nuls. Si le taux est égal à 100 pourcent, plus personne ne travaillera, et la recette sera nulle aussi. Entre ces deux taux extrêmes, la recette fiscale commencera par augmenter pour atteindre un maximum (dans des cas bien particuliers, voir plus loin), et diminuera si le taux devient trop élevé. Il faut dans ce cas, dit Laffer, diminuer le taux d’imposition et comme par miracle disent en chœur Laffer, Reagan et Trump, la recette augmentera (toutes autres choses étant égales). Ils font évidemment tous l’hypothèse que le taux existant est supérieur au taux où la courbe atteint son maximum.

mercredi 24 mai 2017

C’est la fête en Israël : Un colon tue un Palestinien et célèbre sa victoire en distribuant des chocolats

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Victor Ginsburgh

Ce 18 mai 2017, un colon israélien distribue des chocolats aux chauffeurs des voitures israéliennes qui passent. C’est gentil, sauf que c’est pour se féliciter et se fêter d’avoir abattu un Palestinien tout près du village de Huwwara dans les territoires occupés (1).

Faut-il s’en étonner ?





Les risques des nouveaux tests génétiques

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Pierre Pestieau

Le New York Times (1) relatait récemment l’histoire d’une femme de 72 ans qui venait d’acheter une assurance dépendance coûteuse et généreuse après avoir appris grâce à un tout nouveau test génétique que la probabilité qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer était beaucoup plus élevée que pour la moyenne des Américaines ayant ses caractéristiques observables. Ce test encore largement méconnu coûterait moins de 200 euros; il permettrait de savoir si la personne testée est porteuse du gène ApoE4, auquel cas la probabilité de développer la maladie d’Alzheimer serait très élevée.

jeudi 18 mai 2017

Manger ou être mangé

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Pierre Pestieau

L’Ile Maurice (1) et le Brésil ont un point commun. L’une et l’autre furent d’abord brièvement colonisés par les Hollandais. Les Hollandais font une courte apparition sur l’île et leur trace la plus visible, si l’on peut dire, est qu’ils contribuèrent à l’extinction du fameux Dodo, cet oiseau qui ne vivait que sur l’Ile Maurice. Du fait de l’absence de prédateurs, le Dodo avait perdu son aptitude au vol car il n’avait pas besoin de se fatiguer pour se nourrir. Il pouvait peser jusqu’à 40 kg et sa chaire était délicieuse. Elle séduisit les navigateurs bataves à tel point qu’après quelques décennies il disparut de la carte à la fin du 17ème siècle. Ceci c’est de l’Histoire.



mercredi 17 mai 2017

Vade Mecum d’un nouveau Président

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Victor Ginsburgh

Le comité éditorial du New York Times (1) vient de publier un guide de comportement du Président Américain. Vous me direz « on sait tout ça », mais quand on les met bout-à-bout, cela fait vraiment beaucoup, plus que les doigts d’une main, plus que les 24 lettres de l’alphabet, et tout cela en trois mois à peine. Voici la liste dans laquelle n’importe quel nouveau Président et/ou Premier Ministre peut gentiment piocher. Chaque proposition de la liste est cliquable, ce qui vous permettra de réaliser que ce qui est écrit n’est pas tout à fait une vraie fausse nouvelle ou inversement :

mercredi 10 mai 2017

Vivons-nous dans un monde où l’apparence importe ?

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Victor Ginsburgh

Golda
Dans ma folle jeunesse du temps où j’étais professeur, j’ai eu le privilège de tester les connaissances en comptabilité (un de mes enseignements à l’époque) de Golda Meir, Marylin Monroe et Xanthippe, l’horrible épouse de Socrate. Il faut reconnaître que Xanthippe et Golda n’étaient pas particulièrement belles et ne ressemblaient pas tout à fait à Marilyn. Bien entendu, et malgré ma profonde probité intellectuelle, Marilyn est sortie de l’examen oral avec 19/20 (parce que 20/20 était quand même un peu trop), la moins belle Golda avec 8 et l’horrible Xanthippe avec 6. Et c’est un fait souvent observé dans notre société, que la beauté est considérée comme un signe d’intelligence et de réussite future. A tel point, que la chose a commencé à être étudiée de façon « sérieuse » depuis de longues années et est recensée dans les ouvrages de la psychologue Hakim (2011), Honey Money: Why Attractiveness is Key to Success et de l’économiste Hamermesh (2011), Beauty Pays: Why Attractive People Are More Successful, qui a montré que la beauté est un élément plus important dans la réussite pour les hommes que pour les femmes, ce qui est évidemment contraire aux impressions qu’ont les machistes et leurs « blagues » sur les belles blondes.

Un île de convivence

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Pierre Pestieau

L’Andalousie et la ville d’Alexandrie ont connu pendant un certain temps une remarquable “convivence” entre les communautés qui les peuplaient: les juifs, les chrétiens et les musulmans. Cet âge d’or de la tolérance et du respect mutuel, nous le regrettons. Nous vivons aujourd’hui dans des sociétés de défiance et d’intolérance. Les Espagnols ont utilisés le mot “convivienca” pour designer cette belle entente dans une Andalousie heureuse, où savants juifs, chrétiens et musulmans devisaient paisiblement, ou des gens de confessions différentes se côtoyaient harmonieusement.
Cette partie méridionale de l’Espagne aurait été au Moyen Age le lieu par excellence d’un métissage heureux. Là aurait existé une Espagne des trois cultures où les monothéismes seraient parvenus à coexister en bonne intelligence, voire à entretenir une féconde collaboration. Un modèle pour notre présent.

jeudi 4 mai 2017

Une médecine à deux vitesses

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Pierre Pestieau

En parcourant la presse, on rencontre deux types de déclarations à propos de l’iniquité  de nos systèmes de santé. Des déclarations tantôt martiales : « On ne peut pas accepter qu'il y ait une médecine à deux vitesses », tantôt résignées : « On n’échappe pas à une médecine à deux vitesses ».
Qu’entend-on par là et quelle en est la réalité ?

L'expression « système à deux vitesses » désigne, normalement de façon péjorative, la concurrence néfaste d'un service privé parallèle à un service public et, partant, l'érosion de la qualité et de l'efficacité du service public. L'expression est surtout utilisée en santé mais elle s'applique aussi à plusieurs autres services publics tout particulièrement l’enseignement.

Rrose Sélavy, un parfum créé par Marcel Duchamp

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Victor Ginsburgh

On vient d’ouvrir un nouveau musée, le Grand Musée du Parfum. A Paris, rue St Honoré comme il se doit. Vous pouvez y renifler des parfums depuis celui utilisé par Cléopâtre pour ensorceler Jules César et le retenir en Egypte, mais pas suffisamment pour l’empêcher d’envahir la Gaule et de trouver que de tous les peuples de la région, ce sont les Belges qui sont les plus braves et qui sentent [en belge] « les plus bons ». Vous pouvez aussi y respirer de la marijuana, de l’absinthe et des odeurs « libertines » dans un boudoir ad hoc.

Mais il n’y a rien de très neuf, parce que dès le début du 20e siècle (et peut-être bien avant), l’art lui-même s’est mis à sentir